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Gréyée pour la saison : la chouette rayée
On dirait qu’elle porte un foulard pour se tenir au chaud dans le froid hivernal. Dans la forêt de feuillus matures où elle trouve cavités pour nicher, assez d’espace pour déployer ses larges ailes et un garde-manger bien garni en petits rongeurs, la chouette rayée élit domicile à l’année.
Entendre son cri dans la nuit, hou hou, hou hou-hourr, provoque un frisson entre délice et appréhension, surtout lorsque le hululement se transforme en ricanement un peu démoniaque repris à plusieurs.
En hiver, on peut plus facilement observer l’oiseau de proie nocturne en plein jour, perché sur une branche dénudée ou immobile dans un trou d’arbre. On notera alors sa grosse tête ronde sans aigrettes (ce qui distingue les chouettes des hiboux), aux yeux sombres enfoncés dans de grands disques faciaux. Le haut de la poitrine est rayé à l’horizontale, créant un effet d’écharpe sur le ventre rayé verticalement.